Le 21 et 22 novembre dernier, le GreenTech Forum avait lieu au Beffroi de Montrouge.
Ce grand rendez-vous professionnel dédié au numérique et à l’environnement a réuni plus de deux mille participants, trente conférences et quatre-vingts exposants afin d’échanger sur les enjeux environnementaux du numérique au sein des organisations privées et publiques.
Ayant eu la chance de me rendre une nouvelle fois au GreenTech Forum, cette fois-ci pour la troisième édition, je me devais de vous partager les propos tenus par des experts lors de la conférence fort intéressante portant sur la formation et le transfert de compétences au service du déploiement d’un numérique plus responsable. A défaut de pouvoir vous retranscrire l’entièreté de la conférence, voici les trois points essentiels à retenir :
1. La sensibilisation et les formations autour du numérique responsable sont toutes deux des passages obligés pour toutes les organisations
Il est urgent de sensibiliser les équipes et de les former aux enjeux environnementaux du numérique. Pour ce faire, il est nécessaire, dans un premier temps, de clarifier le vocabulaire. Si celui-ci est subtil, il a un sens.
Le numérique est « une démarche d’amélioration continue qui vise à améliorer l’empreinte écologique et sociale du numérique » selon la Mission interministérielle numérique écoresponsable pilotée par la direction interministérielle du numérique et le Ministère de la Transition écologique. Pour aller plus loin, l’Institut du Numérique responsable parle davantage d’un numérique responsable qui se doit « de se focaliser en priorité sur les actions d’évitement et de réduction sans oublier de réduire les possibles effets rebond. Un numérique plus responsable, c’est aussi un numérique plus éthique, par exemple en prenant en compte les personnes en situation de handicap(accessibilité numérique), les enjeux d’inclusion et de diversité ».
De là, il s’agit de définir le plus justement possible de quoi on parle, et d’étendre l’explication en la vulgarisant et en l’acculturant à toute l’organisation.
Par exemple, cela permet d’éviter le « Green Washing », autrement appelé l’« écoblanchiment », ou bien de faire un hors sujet, notamment dans le cadre d’une réponse à un appel d’offres.
Dans un second temps, il s’agit de répandre les bonnes pratiques, et de faire en sorte que les collaborateurs passent à l’action. L’objectif est de rendre chaque individu acteur de numérique responsable.
Il est important de noter que toutes les parties prenantes d’une organisation sont concernées, dans la mesure où le numérique responsable est une préoccupation systémique, complexe et globale.
La formation ne doit pas s’arrêter à quelques équipes. Certaines pourront être priorisées dans un premier temps. Néanmoins, l’objectif consiste à étendre la sensibilisation et la formation à toute la chaîne de valeur jusqu’à même challenger les fournisseurs. Ainsi, par la sensibilisation et la formation des collaborateurs autour du numérique responsable, cela permettra de dessiner un cercle vertueux au sein des organisations et au-delà.
2. L’implication de la direction est nécessaire
Pour initier un changement au sein d’une organisation, qui de mieux que la direction elle-même pour l’insuffler auprès de tous ses collaborateurs ? Il est fondamental que le comité exécutif prenne en compte les enjeux environnementaux du numérique.
Au-delà de la notion d’exemplarité que la direction se doit d’incarner, elle a tout à gagner en s’impliquant pour le numérique responsable. Premièrement, nul n’est sans savoir que des réglementations sont sur le point d’émerger, comme l’indicateur financier à l’échelle européenne nécessitant de prendre en compte le numérique responsable. En effet, le contexte réglementaire est en pleine évolution, que ce soit du point de vue français ou européen. De nombreuses initiatives devraient favoriser la mise en compte et le développement d’un numérique plus respectueux, comme la taxonomie européenne des activités vertes, le règlement écoconception des produits ou bien encore la révision de la directive relative aux déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
De ce fait, les entreprises et les organisations seront obligatoirement amenées à considérer le numérique responsable. Le numérique responsable n’est déjà plus une option pour les organisations, en raison de la réglementation.
Deuxièmement, il est important de rappeler que la prise en compte du numérique responsale permet de réaliser de réelles économies. A titre d’exemple, le renouvellement des ordinateurs tous les 10 ans au lieu de tous les 3 ans représente une économie non négligeable. De plus, en se concentrant sur le besoin des salariés et en mutualisant les ressources informatiques, il est possible de réaliser d’importantes économies financières. Enfin, le numérique respectueux de l’environnement devient un enjeu majeur des fiches de postes. Des postes se créent, comme celui de référent Green IT. D’autres se doivent d’évoluer en ce sens, comme les directions des systèmes d’informations ou bien les ressources humaines.
Les futurs candidats recherchent davantage à rejoindre les entreprises sensibles, investies et engagées pour les problématiques environnementales.
N'oublions pas que le numérique responsable est aussi un enjeu de fidélisation des collaborateurs. Des collaborateurs engagés sont plus susceptibles de s’investir et de se sentir en adéquation avec les valeurs incarnées par son entreprise.
3. L’importance du choix de la formation
Aujourd’hui, il existe une floraison de formations portant sur le numérique responsable. Il s’agit donc de faire une étude comparative des formations existantes, en privilégiant celles répondant aux enjeux spécifiques de chacune des organisations entreprises. Les formations reposant sur une démarche d’intelligence collective ont prouvé leur efficacité. C’est d’ailleurs en ce sens que Klee a construit son offre de sensibilisation et de formation afin de répondre au mieux aux problématiques des organisations. Klee dispose d’animateurs professionnels de la Fresque du Climat et de la Fresque du numérique, certifiés par l’Institut national de recherche en informatique et en automatique.
Pour choisir sa formation, il est utile de s’attarder sur la prise en compte des standards, tel que le standard européen IEC 62430 (2019).
Retenez que le numérique responsable n’est pas uniquement fondé sur une analyse monocritère, comme la seule prise en compte du carbone. Pour se former au numérique responsable, il faut comprendre que celui-ci est multicritère.
Enfin, pour former ses équipes, il s’agit de se poser les bonnes questions en amont, à savoir les concepts, le contexte, le niveau de connaissance et l’adaptabilité de son organisation.
Actuellement, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) est en cours de construction d’un référentiel relatif aux formations portant sur le numérique responsable.
Surtout, il faut garder en tête que la sensibilisation et la formation des collaborateurs ne sont pas suffisantes. Il s’agit de mettre en place directement les actions définies à la suite des formations car c’est par la mise en pratique que l’assimilation se fait efficacement. De la même façon, les formations ne doivent pas se limiter à une seule fois. L’objectif est de répéter régulièrement les messages en lien avec le numérique responsable car c’est par la répétition que l’information sera bel et bien retenue. Il est possible de rappeler les enjeux du numérique responsable et les actions possibles en les diffusant via différents canaux de communication, pour que le numérique plus respectueux devienne une partie intégrante de l’activité professionnelle.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les activités de Klee sur le numérique responsable, que ce soit s’agissant de la sensibilisation, la formation ou bien du développement de sites éco-conçus, n’hésitez pas à revenir vers nous.
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